21 juillet 2007 à l’espace Grammont de Montpellier, du son plein les oreilles, de l’électro plein la tête, mission réussie !
Pour sa troisième édition, l’Electromind proposait une version originale du festival, qui consistait à n’avoir qu’une seule grosse soirée le samedi, avec une programmation qui à elle seule suffisait à drainer un grand nombre de personnes, et un festival off les quelques jours précédents, avec des soirées programmées dans différents lieux de la région, principalement des boites de nuit ou des clubs. Il y avait par exemple Justice à la Grande Motte le vendredi soir, et ce qu’on peut en dire en tout cas, c’est que la population n’était pas la même dans les deux cas : clubbeurs et festivaliers avaient chacun leurs soirées. A mon avis donc l’intérêt de l’Electromind, contrairement à d’autres festivals, n’est pas son off un peu trop in…
Pour le samedi soir, la soirée, il y en avait pour tous les goûts, et du très bon dans chaque. Quatre scènes en même temps sur un immense espace à la capacité quasi illimitée, en plein air, à un quart d’heure de Montpellier, autant de la mer, de quoi faire rêver… On peut saluer le gros effort mis comme chaque année sur les décors, notamment de chaque scène. Des espaces dédiés aussi au centre à de l’artisanat ou à du commerce équitable, à des stands divers… L’espace est assez bien organisé, même si nécessairement les scènes se polluaient entre elles dans certains espaces où les sons se croisaient. Il valait d’ailleurs mieux avoir prévu des protections pour les oreilles parce que rien que les bass suffisaient amplement à nous faire vibrer et le son était particulièrement fort… Pas d’associations de préventions, pas de point d’eau en évidence mais des bouteilles payantes au bar, la Croix Rouge un peu cachée à l’entrée, ce sont les principaux reproches que l’on pourrait faire au festival, avec les files d’attente interminables pour accéder au bar. Pour tout le reste, un festival à recommander.
Environ 30 000 personnes sur place, une trentaine d’artistes programmés et pas des moindres : On se plaisait à se perdre dans cet espace (et oui de nuit c’était pas évident) et à se retrouver tour à tour sur la scène principale avec DJ Scratch, KSR-One, Carl Cox, Jeff Mills ou encore David Guetta, sur la scène électro tech avec entre autres Agoria vs Oxia, sur la scène de Drum & Bass, d’excellente qualité, avec Elisa Do Brasil, Dj Krust, TC live, Dj Hype, Pendulum, Subfocus… Et pour les plus motivés la scène Hardcore Tribe, où on pouvait écouter Ixindamix, Floxyteck ou Micropoint. En gros de la house à la tribe, en passant par la techno, drum & bass, break beat, hard tech ou même hip-hop, il y en avait pour tout le monde.
Une très très bonne ambiance, même si le niveau sonore ne permettait pas vraiment de faire autre chose que de se concentrer sur la musique ! Lorsque le soleil s’est levé et que le dernier son s’est arrêté, vers 6h du matin, c’était pourtant étonnant de voir quasiment tous les festivaliers prendre leur voiture pour s’en aller alors qu’à l’extérieur il y avait énormément d’espaces pour se reposer, même à l’ombre parfois, et attendre un peu avant de reprendre le volant. Dommage qu’il n’y ait pas eu de sound system pour terminer la soirée et commencer la journée en douceur, mais ça les organisateurs n’y sont pour rien…
En tout cas en ce qui les concerne, de 20h à 6h, ils ont assuré une soirée digne de la réputation de l’Electromind, avec du son plein les oreilles et dans tous les genres, un décors et un cadre géniaux, une programmation énorme… que demander de plus ?
[2007-07-25] Source : Le Guide des Festivals Claire]