Les organisateurs avait pourtant prévenu les artistes présents au festival des Vieilles Charrues concernant l'ambiance, mais une fois sur scène ces derniers sont comme transis. Transis par un public exceptionnel et chaleureux.
Une réputation peut parfois être usurpée. Mais pour le coup, le public breton n'a pas failli à la règle. Généreux, chaud et motivé, il s'est même surpassé. Un jeune homme déclamant ses poèmes sur une scène devant des dizaines de milliers de spectacteurs ça vous paraît sexy ? Auriez-vous imaginé une seule seconde un auditoire actif et enthousiaste ? C'est pourtant bien ce qui s'est passé aujourd'hui sur la scène Glenmor avec Grand Corps Malade.
Keny Arkana n'arrivait pas forcément en terrain conquis. Pourtant, c'est une foule unie qui a repris en coeur un morceau en guise de rappel. La même chose s'est produite plus d'une dizaine de fois cette année. Le sourire d'Herman Düne, la joie de Salvatore Adamo et les preuves d'amour d'Abd Al Malik.
Jonglant entre les styles et les différents univers artistiques, le festivalier a l'air de se moquer des clivages. Et si un bon festival doit beaucoup à sa programmation, son public a une importance capitale. Il porte le spectacle pour créer l'alchimie des deux côtés de la scène. A ce titre, le public carhaisien est définitivement exceptionnel.
[2007-07-25] Source : Les Vieilles Charrues Presse]