La 11ème édition des Nuits Secrètes s’est déroulée les 3,4 et 5 août et on n’arrive toujours pas à dénombrer les regards émerveillés, les sourires crampés vers les cimes et les cris de joie des 48 600 spectateurs venus s’aventurer, durant trois jours, dans cette immense cache-cache party, où la surprise fut l’élément essentiel du quotidien.
Pendant trois nuits, tous les artistes réunis vous ont proposé bien plus qu’un simple festival : Les Nuits Secrètes c’est un lieu de connivences malicieuses, de nouvelles expériences et d’initiatives singulières, bercé au rythme d’une programmation faite de nouveaux espoirs, d’artistes majeurs et de références indé. Le tout dans un souci d’éclectisme évident.
En trois soirées entièrement gratuites (eh oui, c’est aussi ça les Nuits Secrètes), la Grande Scène aura su varier les expériences : passant de la critique sociale à l’humour, du pogo fougueux aux refrains universels qui attirent les coeurs. Ce n’est sans doute pas un hasard si vous étiez des milliers à entonner le « Lève ton verre…santé ! » d’Orelsan dès vendredi soir. Un état d’euphorie renforcé le samedi lorsque Radical Suckers (les bouillonnants), The Masonics (les classieux), dEUS (les incontournables), Donavon Frankenreiter et Stephen Malkmus (les titilleurs de mélodies) vous ont fait vibrer sur un son rock, tonique et troublant. Pour ce qui est du dimanche, on s’est volontairement abandonnés au chant de Zebda qui, avec leur accent du sud et leur métissage sonore, n’ont eu de cesse de nous faire danser au rythme de leur engagement et de leur enthousiasme. Et soyons honnêtes, c’était nettement plus physique et communicatif qu’un dimanche ordinaire à Aulnoye.
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De son côté, le Jardin nous a également réservé son joli lot de surprises : trois nuits d’excitantes découvertes dans un cadre magnifique et apaisant où le bonheur ne pouvait se vivre que partagé. Et justement, puisqu’on parle de bonheurs partagés, évoquons les superbes Zita Swoon Group, le flegme somme toute très britannique de Baxter Dury ou encore la presque parfaite science sonore de Battles. Une magie qui s’est logiquement amplifiée le samedi avec le rock clinquant des Klink Clock, l’électro sauvage de Club Cheval, la folk nomade d’Ewert & The Two Dragons ou encore le hip-hop déjanté de Socalled. Le dimanche, lui aussi, s’est amusé à tromper vos sens avec l’ovni Colin Stetson, les majestueux Lee Scracth Perry et Max Romeo en compagnie des Congos mais surtout avec les larmes touchantes de Charles Bradley.
[2012-08-09] Source : Les Nuits Secrètes nicolas]