John Bougeotte a rencontré l’initiateur de ce projet d’envergure, à quelques minutes de la clotûre de l’édition 2007, en direct du bar de la Rock School Barbey !
José Ruiz : Président de l’Association Bordeaux Rock.
José Ruiz est un instituteur reconverti au journalisme. Il travaille depuis plus de 20 ans à Radio France (France Bleu Gironde) où il a animé pendant des années une émission rock qui faisait la part belle à la découverte des groupes locaux. José Ruiz est aussi considéré pour son passé de musicien au sein des groupes bordelais « Gamine » (élu meilleur groupe de rock français par les lecteurs de Best et Rock’n Folk en 1988) et « Stilettos ».
John Bougeotte : Est-ce que le Président peut faire un premier bilan de cette troisième édition du Bordeaux Rock Festival 2007 ?
José Ruiz : Ça s’est passé exactement comme on l’espérait dans nos meilleurs rêves ! La Rock School Barbey est remplie, d’autant que depuis que c’est interdit de fumer à l’intérieur [1 décembre 2006], il y a un espace supplémentaire qui s’est ouvert, les gens vont dehors, ça libère de la place à l’intérieur, et on remplit d’autant plus.
Depuis la première soirée [Mercredi 17], c’est assez familial. C’est rare de voir des concerts comme ça, où tu as les parents qui viennent avec les gosses. Et même les tout-petits ! On voit des enfants de 3 ans !
John Bougeotte : C’est vrai, le mot à retenir est bien « familial ». Les générations se confondent dans la même salle.
José Ruiz : D’autant que l’ambiance est plutôt décontractée. On est content de se retrouver, autant pour la musique, que pour le plaisir de revoir les gens qu’on n’a pas vu depuis longtemps.
John Bougeotte : On a l’impression que les premiers satisfaits, ce sont les musiciens, qui n’avaient pas jouer entre eux depuis leur séparation dans les années 1990, qui remontent à plus de 10 ans pour certains !
José Ruiz : Et oui, ils n’ont pas joué depuis, et ils savent qu’ils ne le feront pas de sitôt. Il y a donc une nécessité de profiter au maximum de ce moment fugace que l’on sait qu’il ne se reproduira pas.
C’est difficile à décrire comme sensation, moi qui l’ai vécue il y a 2 ans quand on s’est reformé [avec les groupes Gamine et les Stilettos]. On est confronté en même temps à la tentation de se donner à fond et au risque d’aller trop loin dans le plaisir que l’on va éprouver, et ainsi se retrouver comme un con à pédaler dans le vide !
[2007-02-05] Source : John Bougeotte Guillaume]